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      | (c)  Gilles de Chezelles                                                                                                               Cliquez ici pour consulter le complément internet de cet article ... |  
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      | Internet ou le savoir partager |  
      | Mis à la disposition du grand public dans les années quatre  vingt dix, Internet est aujourd’hui un outil d’information, de communication et  d’échange incontournable tant du point de vue professionnel que du point de vue  personnel et familial. |  | La  valorisation du capital immatériel des entreprises passant par les hommes et  leurs capacités de partage des connaissances et des compétences, c’est pourquoi  de plus en plus de structures du secteur privé, comme du secteur public,  ressentent très fortement les enjeux |  | et unième siècle n’est pas sans rappeler certaines méthodes du moyen age. En effet à cette période lointaine celui qui avait le pouvoir avait, de fait,  des droits sur ses sujets comme celui de vie ou de mort sur les serfs, le droit  de cuissage, …
 
 A la même époque l’Eglise invente l’inquisition qui lui  permettra, par la terreur et une certaine forme d’obscurantisme, d’asseoir son  pouvoir sur l’Occident. C’est lors de cette période trouble que Galilée déclara  que « l’autorité d’un seul homme compétent, qui donne de bonnes raisons  et des preuves certaines, vaut mieux que le consentement unanime de ceux qui  n’y comprennent rien ».
 
 Bien sur aujourd’hui, dans notre monde  civilisé, de tels actes n’existent plus en tant que tel et cela est heureux.
 Par contre, dans notre société en évolution permanente, les  « sachants » ont substitué au célèbre « je pense donc je suis » de René Descartes, un bien triste « je suis donc je sais ».
 
 Comment apparaissent les  « sachants » ?
 Que ce soit un produit ou un service, le passage  de la naissance de l’idée à sa diffusion « tout public » passe  habituellement par trois étapes, toutes indépendantes les unes des autres.
 La  première est celle du découvreur qui, souvent seul dans son coin, essai de  mettre en forme cette innovation.
 Au fur et à mesure qu’elle devient cohérente  et structurée, des « disciples » se joignent au découvreur permettant  ainsi une première présentation de l’innovation auprès de personnes qui vont  alors « s’approprier » l’idée.
 Ceux-ci vont alors ouvrir la seconde  période, celle des experts et des spécialistes.
 L’innovation va alors échapper  au découvreur et à ses disciples.
 Les experts vont maintenant créer un langage  ésotérique, des mots et des notions spécifiques qui leurs permettront de se  reconnaître et de s’identifier entre eux.
 Mais le monde évolue et, petit à  petit, l’innovation finit par se diffuser un peu partout, puis se vulgariser  rendant de ce fait les experts et les spécialistes moins utiles, c’est la  troisième étape.
 Bien sur pour ces experts, la vulgarisation de l’innovation  correspond à une énorme perte de pouvoir.
 
 C’est souvent lors du passage de la  phase deux à la phase trois que l’on trouve le plus de spécialistes et  d’experts qui vont jouer les « sachants » afin de tenter et d’essayer  de garder, par tous les moyens, un pouvoir qui leur échappe…
 
 Pour conclure …
 « Plus les hommes seront éclairés, plus ils seront  libres » a écrit Voltaire. L’histoire des moyens de communication qui,  depuis la radio jusqu’à Internet,
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          | L’une des premières raisons est, il faut bien le  reconnaître, que l’information y est assez complète et, surtout, qu’elle |  | "...  Les entreprises doivent prendre aujourd’hui  conscience que leurs richesses de demain dépendent beaucoup plus de leur  capital immatériel actuel et futur que de leurs biens matériels ..." |  |  |  
      | est  souvent mise à jour en temps quasi-réel. Il n’en faut pas plus pour véritablement  comprendre pourquoi Internet est devenu un outil d’assistance et d’information  référent. 
 Bien sûr, tout ce que l’on y trouve n’est pas forcement  exact et, pour celui qui ne serait pas vigilant sur la qualité ou l’origine de  ses sources, cela peut avoir des conséquences importantes.
 Cela a été maintes  fois constaté comme, par exemple, lors de la diffusion d’informations erronées  par des personnes malveillantes dans un but de désinformation.
 Mais au même  titre que l’automobile est un formidable moyen de transport malgré le nombre  des morts sur les routes, il ne faut pas voir que les maux apportés par  Internet.
 
 Communiquer pour partager
 Dès l’origine ce sont les chercheurs qui ont été parmi les  premiers à utiliser régulièrement les outils de communication sur le Web.
 Ils  s’en sont servis pour diffuser leurs idées, souvent étayées par de nombreux  documents.
 Ils ont également mis à la disposition d’un public curieux,  s’intéressant aux sujets scientifiques, technologiques, environnementaux ou  médicaux, de très nombreux documents et sources d’informations de grande  qualité.
 Les grands laboratoires et les grandes organisations de recherche ou  d’exploration ont d’ailleurs établi des stratégies de communication virtuelle  qui leurs permet d’établir des ponts avec les chercheurs ainsi qu’avec un  public de plus en plus large, à travers tous les continents.
 
 Partager la connaissance
 L’Internet de la connaissance et de l’échange est également  un nouveau concept économique avec d’importantes implications sociales et  culturelles.
 Il s’agit d’une nouvelle façon de travailler avec les matières  premières que sont les informations dématérialisées.
 Ainsi, ceux qui seront  capables de les traduire en choses utiles, grâce à une formation adéquate et  une capacité permanente d’adaptation, auront une forte valeur ajoutée  professionnelle, les autres continueront à produire, mais sans valeur ajoutée  et seront les « emplois non qualifiés » de demain.
 
 Le monde pour partager
 Le réseau Internet couvre aujourd’hui une grande partie de  la planète transformant notre mode de vie, notre manière de penser, notre  approche de la connaissance et notre façon de partager les informations.
 Les entreprises sont  de plus en plus nombreuses à prendre aujourd’hui conscience que leurs richesses  de demain dépendent beaucoup plus de leur capital immatériel actuel et futur  que de leurs biens matériels.
 
 Partager pour évoluer
 Internet  se révèle ainsi un remarquable outil de partage des connaissances interne et  externe apportant aux utilisateurs éclairés une véritable culture du partage.
 Toutefois faire accepter à des salariés la notion de partage du savoir ne  rencontre pas toujours un accueil favorable, loin s’en faut.
 
 En effet, la  culture salariale française a tendance à considérer avec méfiance la mise en  commun du savoir-faire, plutôt synonyme pour la plupart des dirigeants, des  cadres et des syndicats, de perte de leurs pouvoirs respectifs.
   |  | qui se cachent derrière le management des  connaissances et des compétences internes. D’ailleurs, nombre d’organisations,  développant des Intranet et des portails Web, pratiquent souvent, sans toujours  en être conscient, un outil de partage des connaissances.
 
 Capital intellectuel et force de travail
 Le défi des entreprises et des personnes publiques, en ce  début du vingt unième siècle, sera de gérer le capital intellectuel que  représente leurs salariés. Aujourd’hui l'immatériel devient au moins aussi  précieux que l'outil de production.
 La valeur de la connaissance augmente au  fur et à mesure que la durée de vie des produits et des services diminue. Aujourd’hui,  aucune entité ne peut espérer prospérer avec un savoir-faire qui sera exploité  pendant de nombreuses années.
 Elles doivent faire vivre le capital intellectuel  issu de l'accumulation des pratiques, du savoir faire et de l’expertise de  tous.
 Pour cette raison il faut que les individus acceptent de partager, en  temps réel, une partie de ce qu'ils savent et, dans le même temps, sachent  utiliser le savoir mis à leurs disposition par les autres salariés.
 
 Un échange systématique et largement diffusé, à travers un  média accessible à tous, permet de partager les expériences.
 Ce partage des  connaissances améliorent alors de façon presque mécanique la qualité des  services dispensés aux clients.
 Pour que cela fonctionne bien, chacun ne doit  pas se demander « ce que la gestion des connaissances peut faire pour  moi » mais « que dois-je faire pour apprendre à partager tout  en partageant pour apprendre ».
 
 Une telle stratégie de communication dynamise à la fois les  salariés et les partenaires grâce à l’entretien régulier et à l’enrichissement  des contenus et, enfin, par la qualité des informations qui sont accessibles.
 
 Le pouvoir des « sachants »
 Après avoir parcouru cette longue période qui va de  l’homme des cavernes ne sachant pas compter, à celui du « globe-trotter »  entièrement informatisé, et alors que l’on voit bien qu’il va falloir apprendre  à partager l’information et le savoir, il n’est pas possible de ne pas évoquer  le cas des « sachants », qui, à chacune des évolutions culturelles ou  techniques, font tant pour « bloquer le progrès » afin de garder le  pouvoir.
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          | "... Pour les experts, la vulgarisation de l'innovation correspond à une énorme perte de pouvoir ..." |  | savent passer au delà de toutes les  frontières,confirme la pertinence de cette |  |  
      |  | Le « sachant »  est celui qui possède un certain savoir ainsi que des informations et qui se  refuse à les partager ou, pire, de les voir disparaître. Il développe cette  attitude afin de garder un certain pouvoir et de s’y accrocher sans même  prendre conscience qu’il est en train de se faire dépasser par les évolutions  technologiques et culturelles.
 
 L’existence de « sachants » est  certainement vieille comme le monde et l’on peut penser que le chef de la  tribu, pour assurer sa domination sur le groupe et rester en place le plus  longtemps possible, l’utilisait déjà à l’époque préhistorique.
 Et puis au fur  et à mesure de l’histoire de l’humanité, l’écriture, le calcul, la science et  les technologies ont créés des générations et des générations de  « sachants ».
 Le mode de fonctionnement des « sachants » du  vingt
 |  | analyse vieille de plus de deux  siècles. Toutefois, il ne faut pas perdre de vue qu’à terme, la  fracture digitale ne viendra plus de la difficulté d’accès à la technologie et  aux informations, mais bien des capacités intellectuelles de chacun à savoir  accéder et utiliser celles-ci.
 Certains seront parfaitement capables de  trouver, d’analyser, de sélectionner et d’exploiter les informations utiles  dans le monde virtuel, d’autres s’y perdront.
 
 Un des défis du monde de  l’éducation, dans cette nouvelle société de l’information dans laquelle  Internet nous a fait rentrer, est qu’un maximum de personnes sachent exploiter  ce « puit sans fond » d’informations qu’est Internet, tout en  conservant un certain esprit d’analyse accompagné d’un vrai sens critique.
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